Marie A. Denizot
Résidence à la Filature du Mazel, sur les bords de l'Hérault :
8 au 14 novembre 2021
Sortie de résidence : 5 décembre 17h
Les dimensions de la salle permettent de déployer au sol un ou plusieurs rouleaux de papiers de plusieurs mètres, pour une exposition ultérieure soit en horizontal (probablement en accordéon), soit en vertical pour un jeu de lumière et de transparence avec un texte poétique imprimé, aussi long.
Texte, matière première d'une création sonore polyphonique.
Une résidence de création est toujours une expérience singulière. Ce qu'on a imaginé, rêvé, envisagé concrètement.
S'attacher à un arbre couché sur le papier, un arbre infini mais découpé pour une mise en mouvement des imaginaires qu'il provoque.
De l'arbre debout, aux bouts d'arbres et ses brisures.
Et ce qui advient. Les surprises imprévues de l'extérieur et les découvertes de l'intérieur.
Le désir en vibration entre les deux.
Autour d'une fête nationale, pont, congés, solitude dans le bâtiment. L'espace s'agrandit et par la fenêtre ouverte apparait l'arbre que je dessine depuis des heures. Un résineux avec ses alternances de branches. Mais le chataigner opulent, ample, accueillant, me hante. Et s'impose dans son équilibre à côté des pins longilignes, des peupliers, des osiers souples des berges de la rivière.
Et puis la sortie de résidence, moment unique où les autres vont recevoir ce qui est né dans ces quelques jours.
Une autre vibration qui entre en jeu, entre soi et les autres.
Une hésitation. Transmettre un objet ou suggérer un vécu.
Encore une fois on anticipe, on rêve, on prépare. Et puis le réel résiste ou se déchire.
On ne tient plus rien.
Et comme les ricochets sur l'eau, des ondes arrondies mémorisent le galet qui est retourné se coucher dans le lit de la rivière, dans le lit de l'Arre.
Service gratuit simple et accessible à tous